lundi 11 juin 2007

Pale Blue Dot

Ce court vidéo résume beaucoup de choses. À voir et faire voir.

Des choses qu'on sait, qu'on prend pour évidentes, mais qu'on devrait se forcer à se rappeler chaque matin, plutôt que s'égosiller et s'éreinter à préserver notre auto-suffisance et notre manie de tout gaspiller et tout bousiller, comme si notre planète, ce "Pale Blue Dot" nommée ainsi par le grand Carl Sagan, n'était pas aussi fragile et unique qu'on se le fait dire presque tous les jours maintenant. Un peu comme si toute l'humanité se dirigeait à pleine vitesse vers un immense mur de briques rouges, pour ne pas voir les tâches de sang après l'impact...

http://www.youtube.com/watch?v=47EBLD-ISyc

dimanche 3 juin 2007

Ca fait du bien (un bon film)

Depuis plusieurs mois, j'ai, fidèle à mon habitude, constamment exploré les rivages (je dis bien rivages parce que je ne fais qu'effleurer le continent!) cinématographiques récents... constamment, je me dis que je ne ressens plus que très rarement l'espèce de noeud dans le bas du ventre, ou la montée d'adrénaline que ressentais régulièrement il y a quelques années en découvrant quelque classique ou bon film perdu. Avais-je perdu le goût, ou visionnais-je simplement les mauvais films?

Récemment (avant-hier en fait), mon ego de cinéphile a été rassuré et rassasié. Plus tôt dans la semaine, j'avais vu Spiderman 3, un ramassis de n'importe quoi mal foutu qui m'avait laissé sans voix face à la déchéance hollywoodienne, qui s'obstine à faire des suites "plus gros, plus fort, plus couteux", comme si c'était tout ce qui comptait pour satisfaire l'appétit des fans d'une franchise. Beurk.

Donc. Vendredi je loue Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro et La Science des Rêves de Michel Gondry. Devinez lequel des deux m'a renversé?

Le Labyrinthe de Pan. Je n'ai pas le goût de faire une critique, je trouve ça inutile. Seulement quelques propos épars.

Je suis un fan de Neil Gaiman, un auteur anglais qui aime mélanger la fiction contemporaine, la mythologie et le fantastique. Je suis donc persuadé qu'on peut écrire des histoires fantastiques pour adultes. J'ai maintenant la preuve, qu'on peut aussi en faire des films. Détrompez-vous si vous croyez, en apercevant la pochette au club vidéo, qu'il s'agit d'un film pour enfants. Remarquez, si j'avais des enfants, je leur ferais écouter le film, à 10-12 ans environ, question de les sortir progressivement de l'utopie machiavélique et anthropomorphique des animaux parlants et gentils de Disney. Avec Sipirited Away. Leur éducation serait faite!

Le Labyrinthe de Pan mélange l'histoire de la résistance contre Franco en Espagne dans les années 40, autour du débarquement de Normandie, et un monde fantastique perçu (et peut-être complètement imaginé) par une jeune fille, récemment arrivée avec sa mère enceinte au camp retranché de son père adoptif, un cruel officier de l'armée du didacteur fasciste espagnol. Le juxtaposition des deux mondes est la force du récit. Sans oublier évidemment tout le reste, le jeu des acteurs, les images (incroyables) les décors, maquillages et effets CGI. Une réussite sur toute la ligne, aussi simple que ça.

Ce film n'est pas un chef d'oeuvre, ni même un des meilleurs films des dernières années. Mais il fait réellement figure d'un diamand perdu au milieu d'un dépotoir, avec la qualité discutable de ce qui nous est présenté depuis le début de l'année dans les salles obscures.

Et La Science des Rêves? Extrêmement imaginatig, plein de gadgets et de trouvailles, mais ultimement un peu vain et sans but. Dommage, mais Michel Gondry devrait s'en tenir aux courts métrages et aux scénarios d'autres illuminés comme Charlie Kaufman (Eternal sunshine of the spotless mind)... Cela dit, c'est meilleur que Spiderman 3! (j'étais pourtant un fan des deux premiers!)